jeudi 21 octobre 2021

17. L’Amour, l’art de la paix et l’art de la guerre

Nous avons vu qu’un individu est un univers à part avec ses qualités propres, individuelles.

Imaginons que cet univers serait composé d’Amour. Nous aurions une unité vivante intelligente, capable de percevoir, d’acquérir des savoirs et d’échanger avec d’autres « univers ». La matière composante de cet univers, des autres univers, des perceptions et des échanges serait l’amour. On peut facilement ressentir cet amour dans les échanges avec une personne, un animal, une plante ou même du matériel. C’est comme une onde positive. Inversement, un univers peut ne pas aimer quelqu’un ou quelque chose et préfère ne pas avoir affaire avec.

Nous parlons ici de l’être humain, un individu doué d’empathie et de qualités reconnues et appréciées comme étant humaines. Nous ne parlons pas du monstre ou du psychopathe qui sont assez rares et dont nous ne savons rien sur la composante de leur univers. Nous avons des données sur leurs actions et leur manière d’exercer leur emprise sur leurs victimes. Malheureusement, ces données ne sont pas connues largement, ainsi peuvent-ils continuer à accumuler du pouvoir et à exercer leur influence sur un grand nombre de gens.

Revenons donc à la personne « humaine ». Nous pouvons postuler deux qualités ou capacités de cet univers, ou plutôt deux extrêmes de la même qualité d’amour : l’art de la paix et l’art de la guerre.

Nous pourrions plutôt dire les arts de la paix et les arts de la guerre lesquels ne serait que divers degrés ou qualités de la même énergie d’amour.

Pour vivre, cet univers individuel a besoin d’espace. Pour créer et conserver cet espace d’amour, un être doit pouvoir manier aussi bien les arts de la paix que les arts de la guerre. Autrement dit, il doit pouvoir échanger, apporter du plaisir à d’autres univers « amis », comme rejeter des choses et des êtres « hostiles », voire les détruire.

Comme il y a des degrés dans les choses et les êtres qu’on aime, avec les attitudes et actions correspondantes (les arts de la paix) il y a également des degrés dans les choses et les êtres « ennemis » et donc, différents degrés de rejet (les arts de la guerre).

Représentons cela sur un tableau avec deux extrêmes ou deux flèches allant dans des directions diamétralement opposées et des degrés de gris entre les deux. D’un côté, nous aurions à une extrémité, une harmonie absolue de partage des espaces, des actions, des créations, des échanges, et à l’autre extrême, nous aurions un rejet de plus en plus fort jusqu’à un anéantissement total d’un « ennemi ».

L’amour, les arts de la paix et les arts de la guerre dans un groupe

Cet amour potentiel avec ses arts de la paix et de la guerre, est reproduit lorsque des « univers » individuels se rejoignent et créent un univers de groupe : une relation amicale, un couple, une famille, un club, une entreprise, une religion, une civilisation, etc.

Quand des univers individuels se joignent autour d’un but ou d’une création, il y a une extension de ces qualités individuelles d’amour. Nous pouvons facilement ressentir que deux clubs sportifs n’ont pas la même atmosphère. Le ressenti dans un restaurant ne sera pas le même que celui d’un autre restaurant. Même s’il y a des différences physiques ou matérielles, il y a autre chose qui est du domaine du sentiment, de l’immatériel.

Prenons l’exemple d’un restaurant. Il forme un tout vivant composé d’une certaine qualité d’amour.  Si vous venez et que vous commencez à déposer vos ordures au milieu de la salle, vous allez déclencher les arts de la guerre de ce restaurant à un certain degré. Vous serez brutalement jeté dehors. Si au contraire vous venez avec un certain degré d’amour sous forme de courtoisie, de sourire et de paroles aimables et heureuses (les arts de la paix), vous allez également profiter des arts de la paix du personnel de ce restaurant.

En prenant un exemple opposé, une société dont l’univers a été fortement dégradé de l’intérieur, il n’y aurait pas d’amour, pas de sentiments, ni arts de la paix, ni arts de la guerre, autrement dit un « je m’en fous général », vous pourriez jeter vos mégots de cigarette et autres détritus par terre, vous ne déclencheriez rien du tout parce que tout le monde s’en ficherait. Bien qu’apparemment en mouvement, cette société serait en fait dénuée de vie. 

Si vous passiez dans un village fleuri et bien entretenu par les gens eux-mêmes et que vous jetiez un papier par terre, vous déclencheriez les arts de la guerre de ces gens qui vous engueuleraient vigoureusement et vous « inciteraient » à ramasser votre papier. Pourquoi ? Parce que ces gens forment un groupe vivant, un village, une communauté et qu’ensemble, ils ont une vision bien précise de ce qu’ils veulent créer (les arts de la paix).

Vous comprenez pourquoi l’Histoire des peuples et de leurs communautés est importante. Une région géographique a eu ses évolutions, dans le plaisir et dans la douleur, et les gens développé une culture avec leurs notions du bien et du mal, de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Ce sont des choses à savoir et qui doivent faire partie de l’éducation afin d’avoir un citoyen conscient et responsable.

Amis ou ennemi

Bien qu’apparemment un être humain soit similaire ou égal à un autre être humain, la vérité est que si nous considérons l’individu comme un univers, nous constatons d’énormes différences entre ces univers. Certaines personnes feront montre d’un extrême potentiel d’amour, d’autres seront plus « petites » avec des ambitions, de la puissance et de la résilience plus modestes, par exemple, et d’autres qui seront parfaitement monstrueuses. Et même du côté monstruosité, vous trouverez des différences en sournoiserie, en brutalité ou autre diablerie.

La vie nécessite d’être capable d’accepter ou de rejeter quoi que ce soit ou qui que ce soit selon que c’est un « ami » ou un « hostile ». Il faut pouvoir différentier un ami d’un ennemi à la première approche. La pénalité est de se faire envahi et de perdre son espace.

Dans le cas d’un ami, votre propre espace est augmenté ainsi que votre quantité d’amour (énergie vitale).

Dans le cas d’un ennemi, il colonise votre espace et vous domine. 

Pour un univers individuel, si l’on est attentif, on peut repérer lorsque l’on est sous la domination d’une autre personne qui vous impose son univers, ses pensées, ses émotions et ses actions ou matériel, contre votre volonté. Cela vous rend malheureux et rabaisse votre quantité ou potentiel d’amour et d’énergie vitale.

C’est différent d’un univers ami comme dans le cas d’un entraînement. Bien sûr, il imprime son univers sur le vôtre pour vous aider à acquérir des savoir-faire difficiles (comme la boxe, l’aviation, enfin tout savoir complexe et demandant des efforts importants et de l’exigence de la part de l’instructeur).

Sans l’univers de cet instructeur impactant sur le vôtre, vous ne pourriez pas avoir ces connaissances. Mais il s’agit d’un partage d’amour avec un univers « ami ». C’est un ressenti et c’est fort.

L’éducation comprend tout cela. L’élève doit à la fois apprendre tous les arts de la paix comme tous les arts de la guerre.

Beauté et laideur de la civilisation

Tout ceci nous mène à la beauté, la création de la beauté et la destruction de la laideur. Les arts de la paix nous mènent vers la beauté et les arts de la guerre nous mènent également vers la beauté en détruisant ce qui est laid.

Tout ce qui est laid comme la saleté, les détritus, une les tags n’importe où (pas tous, loin de là), les eaux polluées, le plastique dans les océans, les terres détruites par les produits chimiques, l’air à peine respirable, la destruction d’espèces entières d’animaux, de forêts équatoriales, tout cela est laid et démontre que l’enfer n’est plus très éloigné dans le temps quoique certains sous-hommes pensent que rien n’a de conséquence. Mais la laideur ne se limite pas à l’impact de l’homme sur la nature. Les constructions anarchiques de promoteurs sans scrupules, détruisant l’esthétique et le caractère de petites villes et villages, ça aussi c’est la création de laideur. La laideur s’exprime dans certaines attitudes humaines ou inhumaines.

D’un autre côté, la beauté s’exprime par les actes héroïques de jeunes de quartiers à problèmes, sauvant une famille coincée dans un incendie.

Nous voyons partout des exemples de beauté, mais ce que nous voulons, c’est une civilisation humaine belle, harmonieuse, partout. C’est cela le but de l’éducation aujourd’hui.

Cela nécessite l’entraînement aux arts de la paix et aux arts de la guerre de chaque élève, de chaque groupe, de chaque école.

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