Analyse de l’éducation
Partie 1
Principes et définitions
L’univers de l’individu, les univers extérieurs et les données
Avant d’aller plus loin dans le raisonnement et de démêler l’institution la plus importante de toutes, l’Éducation nationale, puisqu’elle forge le futur du pays par l’éducation de ses enfants, nous devons sortir du carcan de l’égalité.
L’égalité est un concept parfaitement valable dans l’univers physique, le matériel. D’un point de vue pratique (pas absolu), deux feuilles de papier format A4, d’une même ramette, sont égales. Si nous voulions savoir combien il y a de brins d’herbe au mètre carré dans une parcelle, nous considérerions que les brins sont égaux. Si nous calculions la densité d’une population, nous compterions le nombre de personnes au kilomètre carré d’un territoire. Nul besoin de faire une différence entre chaque personne ; il s’agit de corps humains lesquels font partie de l’univers matériel et ce calcul s’adresse à l’univers matériel.
Lorsque nous parlons société, citoyenneté, éducation, délinquance, et problèmes humains en général, nous nous adressons à autre chose : un ensemble d’univers associés, mais tous différents, et des données individuelles ou collectives. Nous ne sommes plus tout à fait dans le matériel, ou plus du tout d’ailleurs.
Un univers
Si les anciens avaient su ou voulu observer, ils auraient vu ou perçu qu’un individu n’était pas égal à son corps. Il suffit d’observer des bébés pour ressentir leur univers. Chacun émane quelque chose, une sorte d’énergie composée d’une certaine dose d’amour, de conscience, de pensée ou d’action de la pensée, quelque chose d’assez indéfinissable. En aucun cas ces univers sont-ils égaux. Chacun d’eux aura une vitesse d’évolution différente. Il peut y avoir quelques similarités de comportement, mais pas d’égalité. Nous pouvons voir à l’école que chaque enfant est différent de chaque autre enfant dans ses goûts, ses centres d’intérêt, ses aptitudes, ses vitesses d’acquisition des connaissances selon les matières, etc. Tout est différent chez chaque individu, bébé, enfant, adolescent ou adulte.
Peut-être s’agit-il d’aptitudes du cerveau, du corps, d’un mental non physique ou d’un aspect spirituel comme d’une âme impactant un corps ou les univers autour, peu importe en fait. Contentons-nous de l’observation et du raisonnement.
Nous avons deux données fiables : a) l’égalité existe dans l’univers matériel et est utilisée dans la fabrication industrielle d’objets ou d’énergies, et b) l’égalité n’existe pas chez l’être humain.
Nous pouvons conclure que nous pouvons aller au-delà des apparences et considérer que chaque être humain est un univers. Chaque univers humain est différent de chaque autre univers humain. Chaque univers humain peut s’associer avec un ou plusieurs autres univers humains pour accomplir une tâche, jouer, communiquer, etc. Il peut y avoir des similarités, des points communs entre deux ou plusieurs univers individuels sans jamais atteindre l’égalité.
De plus, en observant les gens autour de nous, nous voyons très peu de choses. Ces univers individuels sont invisibles. Qui peut dire si tel ou tel passant est une bonne personne ou un psychopathe ? Nous ne savons rien ou pratiquement rien des gens qui nous entourent.
Nous avons donc un fait fiable : une personne est un univers à la fois physique (son corps) et non physique (sa pensée et ses émotions). Tout cela forme un ensemble de données.
Les données humaines
Qu’entendons-nous par donnée ? Nous avons toutes les caractéristiques physiques, y compris les aptitudes purement physiques, force musculaire, capacité thoracique, souplesse, équilibre, rapidité, endurance, fluides, fonctionnement des systèmes internes, nutrition, maladies et traitements, douleurs, incapacités, etc.
Nous avons les émotions temporaires, en partie observables et en partie invisibles (ressenties), les comportements émotionnels habituels, ceux qui sont « joués » pour différentes raisons, les émotions fixes permanentes, les émotions qui nous élèvent, celles qui nous écrasent, etc.
Puis, nous avons la pensée sous toutes ses formes, s’étageant de la créativité et de la haute intelligence, sous différentes formes, jusqu’à l’imbécilité et idées fixes. La pensée et ses combinaisons et calculs sont infinis.
Les autres univers
Chaque individu est un univers. Donc chaque individu est entouré et plus ou moins en contact avec les autres univers individuels. Tout comme chaque univers semble infini, chaque association d’univers individuels forme à son tour un univers particulier avec ses propres caractéristiques matérielles, ses émotions et ses pensées, l’ensemble formant une entité sans limite perceptible. Chaque équipe de football est un univers avec ses joueurs, ses émotions, ses supporters, ses entraîneurs, leur situation géographique, chaque région ayant son propre univers. Tout cela forme des possibilités infinies d’univers de toute sorte. L’aviation légère est un univers, une usine est un univers, etc.
Le contact
Chaque univers individuel utilise des moyens de contacter les autres univers : perceptions physiques, ou extra-sensorielles, échanges d’idées par le langage, les gestes, les images, tout ce qui peut servir pour mettre deux univers en communication. Le sexe en est un, une extension du sens du toucher et des émotions.
Élévation ou rabaissement
Nous pouvons assez facilement ressentir lorsque quelqu’un ou quelque chose nous élève ou bien nous écrase ou nous rabaisse.
Il semble que quelque chose d’important fluctue en nous, dans notre univers. Lorsque nous observons les fluctuations de cette caractéristique, il semble que cela joue sur ou concerne tout notre univers individuel.
Admettons qu’indépendamment de l’espace de l’univers qui nous entoure (l’espace physique), nous ayons un espace intérieur non physique. Il y a des moments où nous avons beaucoup de cet espace et d’autres moments où nous sentons écrasées, nous semblons étouffer ou manquer d’espace. Parfois tout semble vide et noir ou sombre, et parfois nous ressentons une sorte de richesse intérieure, de joie profonde et de lumière.
Dans les périodes où l’on broie du noir, tout semble lent et la créativité est nulle. Les idées ne viennent pas, ni les solutions d’ailleurs, tout semble lourd et rien ne vient nous égailler ou nous indiquer une voie de sortie, un espoir. C’est comme si un autre univers venait se superposer au nôtre et l’envahir.
Disons que nous avons une certaine quantité d’énergie vitale, celle qui nous anime ou anime notre vie. Ce serait notre puissance interne, spécifique à notre univers. Et puis il y a d’autres aspects, d’autres énergies qui s’introduisent ou affecte notre univers et notre énergie vitale. Ce n’est pas fixe et cette relation fluctue de haut en bas.
Les univers ne sont pas imperméables et sont constamment soumis à des attaques d’univers ennemis ou déments (toujours ou presque toujours orientés vers la destruction de l’énergie vitale). Il y a également les mouvements de l’univers physiques comme la météo qui peut être clémente et agréable ou violente et destructrice. Tout cela affecte notre univers individuel. Tout comme notre univers peut affecter positivement ou négativement les autres univers.
Tout cela forme un ensemble infini de données plus ou moins fixes, plus ou moins positives, plus ou moins changeantes. Et cela, dans chaque univers individuel, dans chaque association d’univers et dans l’univers matériel.
Et compte tenu que dans chaque univers, il semble que ces données soient « supervisées » par une sorte de dieu interne, soi, avec un caractère et des qualités propres, nous voyons que nous ne pourrions pas être plus éloigné de la notion d’égalité lorsque nous parlons de l’humain et de ses sociétés.
L’espace personnel
Lorsque nous parlons d’espace intérieur, ce n’est pas exact. Nous disons « intérieur » par rapport aux univers extérieur à la personne. Mais « intérieur » ne semble pas approprié. « Personnel » ou « individuel » semble plus juste. On pourrait se demander si cet univers ou espace individuel ne se superpose pas à l’univers matériel. Lorsque l’on parle de responsabilité, par exemple, ou de confiance, il semble que ces choses couvrent ou s’étendent sur les choses ou êtres concernés, donc les influencent sans les toucher physiquement.
Formule de l’apprentissage et de la citoyenneté
Celle-là, je viens de la trouver !
1. AMOUR
2. CONTACT
3. CONSCIENCE
4. APPRENTISSAGE
5. RESPONSABILITÉ
6. ACTION
= RAISON
Dans ces points, vous avez tout ce qu’il vous faut pour réformer totalement l’enseignement. Si vous avez bien compris le chapitre précédent sur les univers, vous voyez que chaque univers individuel est totalement différent de chaque autre univers. Par conséquent, comment un univers acquiert-il des données vraies ? L’éducation consiste à acquérir des données vraies, vérifiées, applicables.
Par conséquent, à partir de chaque personne, élève, enfant, adolescent, apprenti, nous retrouvons le même schéma ou principe d’apprentissage, mais différemment appliqué avec différents résultats.
Comme chaque enfant est totalement différent d’un autre et que chacun possède son propre univers, chacune de ces étapes prendra une forme différente, une durée et un rythme différent, un contact différent, des degrés d’amour différents et une conscience différente selon chacun. Par conséquent, la responsabilité de chacun et sa capacité à agir dans tel ou tel domaine ne peuvent être que différentes. La Raison sera différente selon chacun.
Combien d’années ou de décennies de travail faut-il pour parvenir à une bonne maîtrise dans son domaine et à une citoyenneté universelle ? Il est probable que l’apprentissage ne s’arrête jamais, en fait.
Je vais y revenir, car il y a beaucoup à dire à ce sujet. J’aimerais cependant apporter une précision sur l’Amour. Il s’agit d’un attrait, d’un intérêt relatif pour quelqu’un ou quelque chose : l’amour du métier, l’amour d’un savoir, etc. Par opposition, l’amour doit comprendre le rejet et le désamour. On a tout à fait le droit de ne pas aimer un sujet, quelqu’un, un groupe, une culture, n’importe quoi.
Au fait, le mot « responsabilité » signifie l’extension de son univers à un autre univers afin d’en prendre soin, de le préserver, de le faire réussir, d’en faire quelque chose de bien, d’utile, etc. On y trouve la notion de « bien ». Décidément, cette histoire d’univers nous ouvre bien des portes.
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