mercredi 13 octobre 2021

15. Où allons-nous ?

Nous essayons d’obtenir un meilleur raisonnement humain, du point de vue d’un ingénieur ou comme un ingénieur le ferait. Et non, nous n’allons rien révolutionner dans la pensée humaine. Le sujet n’existe pas et nous ne voyons même pas pourquoi il y aurait un sujet de la logique. Sur Terre, les seuls progrès sont de l’ordre des sciences physiques. Certains humains sont capables de pénétrer les secrets de l’univers physique et d’utiliser ces découvertes sous forme de technologies. Celles-ci sont tellement bien conçues que la plupart des humains sont capables de s’en servir. C’est prodigieux.

Par contre, dans la plupart des civilisations, nous en sommes toujours à croire des choses vieilles de milliers d’années et à agir selon ces vieux principes. Aujourd’hui encore, comme au Moyen-âge ou à la Renaissance, nous pouvons être condamnés à mort pour oser remettre en question certaines croyances ou fâcher certains esprits.

Même sur le plan des sciences et technologies physique, des connaissances et découvertes qui auraient pu changer le sort écologique de la Terre ont été délibérément gardées secrètes pour ne pas nuire aux profits de quelques industriels et politiciens.

C’est le sujet des données et de la logique, l’aptitude humaine la plus avancée. Et c’est le sujet qui a été le plus réprimé et attaqué dans l’histoire humaine par des êtres qui n’avaient rien d’humain, mais qui disposaient du pouvoir de vie ou de mort, non seulement sur l’homme, mais bien pire, sur ses savoirs.

L’étude de l’univers physique est relativement facile, car ses données sont stables. Pourquoi ? Parce que l’univers physique ne change pas de point de vue, n’a pas d’opinion, ne tolère pas les fausses données et fausses théories, les religions, les croyances, la beauté, la laideur, il s’en fout. Il n’accepte que les faits et ne fonctionne que selon des faits. Après, il est vrai que l’univers physique ne révèle pas ses secrets si facilement. Les mathématiques, la physique, la chimie, la mécanique quantique, la biologie, l’électronique, l’informatique, toutes ces sciences physiques sont extrêmement complexes et pour devenir ingénieur, il faut travailler longuement avec leurs données pour parvenir à une compréhension de leurs principes et fonctionnements. Mais ces principes ne changent pas et les raisonnements sont relativement fixes.

Quand on a affaire à l’humain, il n’y a apparemment rien de stable. Apparemment ! Par contre, par rapport aux sciences physiques, il semble que nous ayons affaire à un nombre limité de données et de faits scientifiques. Par contre, les combinaisons sont infinies.

Ce que j’essaie de faire passer dans ce cours, c’est que tout à une logique. L’univers physique a une logique et nous allons en apprendre de plus en plus à ce sujet. Certains anciens principes seront peut-être remis en cause par les nouveaux. Peut-être découvrirons-nous de nouveaux principes sur l’espace, le temps et l’énergie qui nous permettront de développer des moyens de voyager dans l’espace. Il y a certainement beaucoup à apprendre.

La nature vivante a elle-aussi des principes stables. Nos biologistes en découvrent eux-aussi les secrets, ce qui nous aide à comprendre notre propre relation avec elle, avec toute la Nature en fait.

L’Homme est spécial. Nous ne pouvons pas comparer l’être humain à un animal, ni à une plante. Deux tigres ne sont probablement pas égaux, mais ils ont les caractéristiques attendues de cet animal. Ils tueront pour manger, pour défendre leur territoire ou leur petits, ni plus ni moins que ce qu’on peut attendre d’un tigre. Un chêne est un chêne, même s’il pousse différemment d’un autre chêne. Ses caractéristiques restent celles d’un chêne. Mais pas chez l’homme.

Les caractéristiques physiques ou physiologiques des êtres humains sont assez semblables, peu importe les différentes pigmentations de la peau. Mais c’est à peu près tout. Chez l’Homme, tout ce qui est important est invisible. Les cinq sens ne donnent pas accès à l’univers d’une autre personne. Le véritable caractère, l’essence de l’être individuel, ne se révèlent que dans l’action. Les cinq sens permettent d’observer l’action, mais pas ce qui produit l’action, l’être, l’univers individuel. Seule la logique peut détecter ces choses.

En observant l’homme, on constate assez facilement qu’un homme n’a rien de commun avec un autre homme, sauf s’il le décide et s’il décide de se rapprocher de quelqu’un pour différentes raisons.

En observant la nature, un biologiste peut catégoriser les êtres vivants, les espèces, les sous-espèces, etc. Il peut observer les actions et réactions de chacune, leurs échanges, leurs moyens de communication, de défense, de nutrition, de procréation, des caractéristiques relativement stables.

En étudiant l’humain, on tombe dans autre chose, tant les écarts entre deux êtres humains sont immenses, voire infinis. Vous pouvez avoir le monstre le plus épouvantable comme l’immense génie ou un héros sacrifiant sa vie pour sauver d’autres gens. Sans parler des différences immenses entre cultures ou ethnies. Il ne s’agit même pas de couleur de peau, mais d’autre chose.

L’apparence est qu’il y a une humanité. Mais quand on y applique une logique, rien ne tient debout. Je l’ai basée sur une prémisse très simple : quand on observe de près, on s’aperçoit qu’il n’y a pas deux individus semblables, et cela, dès la petite enfance. Peut-être que des sage-femmes ajouteraient « dès la naissance ». Cette observation toute simple a fait voler en éclat la théorie en vigueur au dix-neuvième siècle selon laquelle les enfants naissent avec des droits égaux et des aptitudes égales. Cette théorie fut utilisée par les « sachants » de l’époque pour fonder le pire système éducatif qu’on ait pu imaginer.

En tant qu’ingénieur de l’humain, vous devez être capable de repérer une fausse donnée fondamentale, un faux principe, à la base de toute théorie aberrante. L’univers a une logique, vivant ou non vivant, et l’homme n’échappe pas à la règle.

Si nous suivons cette logique que même les affaires humaines reposent sur une logique, nous pouvons établir que tout ce qui ne se résout pas et continue à poser les mêmes problèmes (ou pire) contient un ou plusieurs mensonges fondamentaux.

Savez-vous, par exemple, que la tolérance, avec son apparente qualité de respect de l’Autre, contient une donnée fausse ? La tolérance prônée ou enseignée avec une idée d’absolu peut ruiner à elle seule tout système de défense individuelle ou de groupe. La défense implique l’intolérance, la non acceptation, le refus d’ingérence ou de pénétration = intolérance.

En effet, la tolérance n’est pas une qualité naturelle. C’est une idée philosophique ou religieuse qui ne repose que sur l’opinion de quelque « autorité » donneuse de leçon. La vérité est que la tolérance pratiquée à outrance empêche une société de protéger sa culture en permettant à une culture hostile ou antagoniste de se propager insidieusement en son sein. Ce qui génère un grand nombre de problèmes insolubles lorsque la culture invasive est déjà installée et que ses partisans exigent des droits.

La vérité est qu’un univers individuel peut, selon son libre choix, tolérer des choses dans son espace ou pas.

Lorsque de nombreux univers individuels se sont associés selon certaines bases, ils forment une communauté, une culture, un espace. Comme pour un univers individuel, l’univers de cette culture peut tolérer ou non, selon son libre choix, certaines choses provenant d’une autre culture. Quand ce libre-choix est violé ou quand, par inadvertance, une autre culture (un autre univers) a imposé ses méthodes au sein de la première, vous avez des problèmes, des conflits, des guerres ou révolutions.

En tant qu’ingénieur, vous vous heurterez à ce genre de choses. En analysant, il faut faire très attention aux faux principes ayant une apparence de grandeur et de noblesse d’âme et qui ne sont en fait que des armes de manipulation.

Ce qui ne répond toujours pas à la question « où allons-nous ? »

Je crois que tant que nous essaierons de prendre l’humanité pour une entité unique, nous n’irons nulle part.

Étant donné que chaque homme est différent, nous ne pouvons analyser que sur une base de différences et de points de rapprochement, des similarités et jamais des égalités.

Prenons par exemple deux adultes ayant tous deux une belle apparence, joli corps, belle expression orale, bonnes manières, deux « gendres idéaux ». Ils se ressemblent, n’est-ce pas ? Pourtant, l’un a de l’empathie avec une forte propension à aider et servir, il a un fort sens de l’honneur et une honnêteté profonde ; tandis que l’autre n’a aucune empathie et est en réalité un pervers narcissique. Tout ce qu’il sait faire est d’envahir mentalement l’espace vital d’une autre personne afin d’en faire son esclave. C’est probablement de là qu’il tire toute sa puissance. Il terrorise ses victimes et en fait son « personnel », ses marionnettes et esclaves sexuels.

Nous sommes bien d’accord, ces deux individus n’ont rien de commun. Le premier pourrait être qualifié d’être humain tandis que l’autre n’a absolument aucune caractéristique dite « humaine ». On a affaire à un monstre, une sorte d’envahisseur avec les apparences humaines.

Ce que je trouve intéressant, c’est que personne n’a songé à en faire un sujet scolaire. Pourtant, il s’agit de la santé mentale et du bien-être ou de la vie des gens concernés. C’est important de bien distinguer qui est qui et qui fait quoi.

Alors, existe-t-il quelque chose que l’on pourrait appeler « humanité » ? Pas du point de vue de l’ingénieur. Les faits démontrent le contraire. Nous n’avons que des individus, nous les appelons « univers » et ces univers entrent en contact avec d’autres univers et forment ainsi des collectivités avec des points communs, des similarités de points de vue, d’objectifs, une culture. L’histoire décrit comment ces collectivités se sont formées et les cultures qu’elles ont respectivement construites. Ces cultures sont des univers que l’on ne peut violer sans créer de violents affrontements voire des guerres.

Notre première tâche est éducative. L’éducation consiste en partie à inculquer les données vraies et à indiquer et éliminer les données fausses qui se trouvent déjà installées dans la culture présente.

Mais pourquoi ne pas croire tout ce qui se dit, tout ce qui fait autorité, ou tout ce que les anciens ou les religieux disaient ? Pourquoi devons nous traiter avec des faits et uniquement des faits ? C’est vrai, pourquoi ne pas faire comme tout le monde et croire ou ne pas croire ?

Eh bien, c’est selon, si nous voulons continuer comme nous le faisons sur Terre ou bien aller vers de meilleures civilisations. Meilleures ? Mais meilleures comment ?

Il est possible qu’il y ait une ou plusieurs voies vers l’élévation. Il y a probablement des qualités intuitives pas encore exploitées ou exploitables. Sur Terre, nous avons eu la déplorable attitude de rejeter des données ou des sujets simplement parce qu’ils remettaient en question des croyances, des dogmes provenant de je ne sais quelle autorité, religieuse ou politique. Si certaines données découvertes ne plaisaient pas, on les rejetait systématiquement. Je connais certains sujets très bien ficelés qui auraient pu changer en bien certaines méthodes politiques ou éducatives. Pourtant, elles ont toutes été rejetées parce que cela aurait remis en cause les méthodes habituelles de contrôle des peuples. 

Malheureusement, malgré les progrès considérables des sciences physiques, tout ce qui concerne les logiques humaines au niveau de la pensée (gestion des données) et du spirituel (domaine très peu exploré), est délibérément ignoré ou rejeté par les autorités politiques, religieuses et éducatives.

Nous nous heurtons de plein fouet à ce phénomène de rejet automatique. Le terme « ingénieur » n’existe actuellement que dans les domaines purement physiques. C’est comme si les domaines de la pensée, de l’évaluation des données et de la logique ne pouvaient pas être scientifiques. Par conséquent, la profession d’ingénieur ne pourrait exister dans les domaines politiques, éducatifs, sociologiques, tout ce qui concerne l’humain en général (autres que les aspects physiologiques). Intéressant, n’est-ce pas ? Les animaux et végétaux et la nature non vivante ont leurs sciences et leurs ingénieurs, mais pas l’homme ; en tout cas, pas ce qui concerne sa pensée et ses raisonnements.

Une énergie invisible : l’énergie vitale

Nous avons déjà touché à l’énergie vitale qui imprègne ou constitue nos univers individuels. Pour ce qui est des collectivités telles que les cultures ou civilisations, il semble qu’elles aient également leur propre énergie vitale.

Il semble que dans certaines conditions, nous ayons plus d’énergie que dans d’autres. S’il s’agit de l’âme, il est possible qu’il y ait une sorte d’élévation ou de dégradation ou descente. L’élévation amènerait une atmosphère plus plaisante, plus d’aptitude ou de chance et la descente entraînerait des conditions dégradées ou moralement douloureuses sans pour cela en prendre conscience. Un individu peut se droguer et faire n’importe quoi de sa vie sans en réaliser les conséquences. C’est assez logique, car le gel de l’esprit ou de sa vivacité est également un gel de la conscience ce qui implique que la personne ne réalise pas qu’elle descend la pente, se dégrade et perd sa conscience – un cercle vicieux qui empêche à la personne de percevoir ce qui se passe chez elle et d’y remédier vigoureusement. La descente aux enfers sans en avoir conscience.

Nous traitons actuellement de données et de raisonnement sur un plan mental, lesquels sont invisibles ou imperceptibles par les cinq sens. Nous ne sommes pas dans les apparences, qu’elles soient physiques ou comportementales. Dans la pensée, nous sommes dans l’invisible : le véritable univers individuel ou collectif. Il s’agit d’un autre plan et nous nous devons d’insister sur la vérité ou la vérification des faits et raisonnements.

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