Avant d’aller plus loin dans le
raisonnement et de démêler l’institution la plus importante de toutes, l’Éducation
nationale, puisqu’elle forge le futur du pays par l’éducation de ses enfants,
nous devons sortir du carcan de l’égalité.
L’égalité est un concept parfaitement
valable dans l’univers physique, le matériel. D’un point de vue pratique (pas
absolu), deux feuilles de papier format A4, d’une même ramette, sont égales. Si
nous voulions savoir combien il y a de brins d’herbe au mètre carré dans une
parcelle, nous considérerions que les brins sont égaux. Si nous calculions la
densité d’une population, nous compterions le nombre de personnes au kilomètre
carré d’un territoire. Nul besoin de faire une différence entre chaque
personne ; il s’agit de corps humains lesquels font partie de l’univers
matériel et ce calcul s’adresse à l’univers matériel.
Lorsque nous parlons société,
citoyenneté, éducation, délinquance, et problèmes humains en général, nous nous
adressons à autre chose : un ensemble d’univers associés, mais tous
différents, et des données individuelles ou collectives. Nous ne sommes plus
tout à fait dans le matériel, ou plus du tout d’ailleurs.
Un univers
Si les anciens avaient su ou voulu observer, ils auraient vu ou perçu qu’un individu n’était pas égal à son corps. Il suffit d’observer des bébés pour ressentir leur univers. Chacun émane quelque chose, une sorte d’énergie composée d’une certaine dose d’amour, de conscience, de pensée ou d’action de la pensée, quelque chose d’assez indéfinissable. En aucun cas ces univers sont-ils égaux. Chacun d’eux aura une vitesse d’évolution différente. Il peut y avoir quelques similarités de comportement, mais pas d’égalité. Nous pouvons voir à l’école que chaque enfant est différent de chaque autre enfant dans ses goûts, ses centres d’intérêt, ses aptitudes, ses vitesses d’acquisition des connaissances selon les matières, etc. Tout est différent chez chaque individu, bébé, enfant, adolescent ou adulte.
Peut-être s’agit-il d’aptitudes du
cerveau, du corps, d’un mental non physique ou d’un aspect spirituel comme d’une
âme impactant un corps ou les univers autour, peu importe en fait.
Contentons-nous de l’observation et du raisonnement.
Nous avons deux données
fiables : a) l’égalité existe dans l’univers matériel et est utilisée dans
la fabrication industrielle d’objets ou d’énergies, et b) l’égalité n’existe
pas chez l’être humain.
Nous pouvons conclure que nous
pouvons aller au-delà des apparences et considérer que chaque être humain est
un univers. Chaque univers humain est différent de chaque autre univers humain.
Chaque univers humain peut s’associer avec un ou plusieurs autres univers
humains pour accomplir une tâche, jouer, communiquer, etc. Il peut y avoir des
similarités, des points communs entre deux ou plusieurs univers individuels
sans jamais atteindre l’égalité.
De plus, en observant les gens autour
de nous, nous voyons très peu de choses. Ces univers individuels sont
invisibles. Qui peut dire si tel ou tel passant est une bonne personne ou un
psychopathe ? Nous ne savons rien ou pratiquement rien des gens qui nous
entourent.
Nous avons donc un fait fiable :
une personne est un univers à la fois physique (son corps) et non physique (sa
pensée et ses émotions). Tout cela forme un ensemble de données.
Les données humaines
Qu’entendons-nous par donnée ? Nous
avons toutes les caractéristiques physiques, y compris les aptitudes purement
physiques, force musculaire, capacité thoracique, souplesse, équilibre,
rapidité, endurance, fluides, fonctionnement des systèmes internes, nutrition,
maladies et traitements, douleurs, incapacités, etc.
Nous avons les émotions temporaires, en
partie observables et en partie invisibles (ressenties), les comportements
émotionnels habituels, ceux qui sont « joués » pour différentes
raisons, les émotions fixes permanentes, les émotions qui nous élèvent, celles
qui nous écrasent, etc.
Puis, nous avons la pensée sous toutes
ses formes, s’étageant de la créativité et de la haute intelligence, sous
différentes formes, jusqu’à l’imbécilité et idées fixes. La pensée et ses
combinaisons et calculs sont infinis.
Les autres univers
Chaque individu est un univers. Donc
chaque individu est entouré et plus ou moins en contact avec les autres univers
individuels. Tout comme chaque univers semble infini, chaque association d’univers
individuels forme à son tour un univers particulier avec ses propres
caractéristiques matérielles, ses émotions et ses pensées, l’ensemble formant
une entité sans limite perceptible. Chaque équipe de football est un univers
avec ses joueurs, ses émotions, ses supporters, ses entraîneurs, leur situation
géographique, chaque région ayant son propre univers. Tout cela forme des
possibilités infinies d’univers de toute sorte. L’aviation légère est un
univers, une usine est un univers, etc.
Le contact
Chaque univers individuel utilise des
moyens de contacter les autres univers : perceptions physiques, ou
extra-sensorielles, échanges d’idées par le langage, les gestes, les images,
tout ce qui peut servir pour mettre deux univers en communication. Le sexe en
est un, une extension du sens du toucher et des émotions.
Élévation ou rabaissement
Nous pouvons assez facilement ressentir
lorsque quelqu’un ou quelque chose nous élève ou bien nous écrase ou nous
rabaisse.
Il semble que quelque chose d’important
fluctue en nous, dans notre univers. Lorsque nous observons les fluctuations de
cette caractéristique, il semble que cela joue sur ou concerne tout notre
univers individuel.
Admettons qu’indépendamment de l’espace
de l’univers qui nous entoure (l’espace physique), nous ayons un espace
intérieur non physique. Il y a des moments où nous avons beaucoup de cet espace
et d’autres moments où nous sentons écrasées, nous semblons étouffer ou manquer
d’espace. Parfois tout semble vide et noir ou sombre, et parfois nous
ressentons une sorte de richesse intérieure, de joie profonde et de lumière.
Dans les périodes où l’on broie du
noir, tout semble lent et la créativité est nulle. Les idées ne viennent pas,
ni les solutions d’ailleurs, tout semble lourd et rien ne vient nous égailler
ou nous indiquer une voie de sortie, un espoir. C’est comme si un autre univers
venait se superposer au nôtre et l’envahir.
Disons que nous avons une certaine
quantité d’énergie vitale, celle qui nous anime ou anime notre vie. Ce serait
notre puissance interne, spécifique à notre univers. Et puis il y a d’autres
aspects, d’autres énergies qui s’introduisent ou affecte notre univers et notre
énergie vitale. Ce n’est pas fixe et cette relation fluctue de haut en bas.
Les univers ne sont pas imperméables et
sont constamment soumis à des attaques d’univers ennemis ou déments (toujours
ou presque toujours orientés vers la destruction de l’énergie vitale). Il y a
également les mouvements de l’univers physiques comme la météo qui peut être
clémente et agréable ou violente et destructrice. Tout cela affecte notre
univers individuel. Tout comme notre univers peut affecter positivement ou
négativement les autres univers.
Tout cela forme un ensemble infini de
données plus ou moins fixes, plus ou moins positives, plus ou moins
changeantes. Et cela, dans chaque univers individuel, dans chaque association d’univers
et dans l’univers matériel.
Et compte tenu que dans chaque univers,
il semble que ces données soient « supervisées » par une sorte de
dieu interne, soi, avec un caractère et des qualités propres, nous voyons que
nous ne pourrions pas être plus éloigné de la notion d’égalité lorsque nous
parlons de l’humain et de ses sociétés.
L’espace personnel
Lorsque nous parlons d’espace
intérieur, ce n’est pas exact. Nous disons « intérieur » par rapport
aux univers extérieur à la personne. Mais « intérieur » ne semble pas
approprié. « Personnel » ou « individuel » semble plus
juste. On pourrait se demander si cet univers ou espace individuel ne se superpose
pas à l’univers matériel. Lorsque l’on parle de responsabilité, par exemple, ou
de confiance, il semble que ces choses couvrent ou s’étendent sur les choses ou
êtres concernés, donc les influencent sans les toucher physiquement.
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