Nous en venons à l’école et sa relation
avec la création ou la préservation d’une civilisation. Si l’école fait mal son
travail ou ne le fait pas, comme c’est le cas aujourd’hui, particulièrement
dans une société aussi compliquée que la nôtre, nous allons au-devant de
beaucoup d’ennuis.
Avant, il y a un siècle, le système scolaire était sélectif avec tous les défauts que cela comportait. Cependant, la société était organisée pour se charger de ceux qui tombaient du système scolaire. L’industrie pouvait absorber ceux, nombreux, qui avaient peu de connaissances ou de savoir-faire. De plus l’éducation était violente et la canalisation des instincts « inadaptés » se faisait par la douleur physique. Pour les autres, imperméables à ces méthodes « éducatives », il y avait la police et des institutions judiciaires extrêmement violentes. Il y avait très peu de « petite délinquance », car elle était immédiatement prise en main et écartée de la société civilisée. Il y avait des bandes, mais elles se battaient entre elles et ça ne débordait pas. Notre société à connu les bagnes, les galères, la guillotine, les passages à tabac dans les commissariats et ainsi de suite. Brutal, efficace, mais brutal !
Au dix-neuvième siècle, ils avaient deux routes possibles :
a) le contrôle absolu des « masses » (le peuple) par un État tout puissant et fortement organisé, un système basé sur la méfiance vis-à-vis du peuple ;
b) l’entraînement et l’éducation de l’univers unique de la personne, un système basé sur la confiance.
Le premier est facile puisqu’il s’agit
clairement de dictature. Il suffit d’une élite qui légifère et dirige, avec des
forces policières et judiciaires puissantes et implacables, savamment
organisées, pour forcer l’obéissance des « masses », et punir en cas
de désobéissance. Un système simple, coûteux, mais simple à mettre en œuvre. C’est
le système préféré d’élites paresseuses et arrogantes, dotées d’une grande
puissance matérielle et organisationnelle, avec une intelligence très limitée
et aucune puissance mentale et spirituelle (amour ou empathie).
La deuxième voie est nettement plus
intelligente et nécessite de la sensibilité, une grande perspicacité
spirituelle, une intelligence exceptionnelle, et une confiance hors du commun.
Oui, cela nécessite de faire confiance.
La vérité est qu’un être humain n’est
pas un animal (avec tout le respect dû aux animaux), et encore moins un objet
tel qu’un minerai dont on extrait le fer. On ne forge pas un être humain ;
on n’attelle pas un être humain, car tôt ou tard, il se révolte violemment.
Un être humain est un univers muni d’une
certaine empathie, d’un certain « volume » spirituel ou force
mentale, et d’une certaine intelligence, totalement indépendamment des données
reçues par l’éducation. Ces qualités et bien d’autres comme l’imagination et la
créativité sont innées et totalement différentes et indépendantes de tout autre
être humain ou « univers ». Elles sont également indépendantes de l’appendice
que l’on appelle un organisme ou un corps, qui lui, appartient au domaine
animal avec des caractéristiques assez semblables à celles du chimpanzé.
En fait, n’importe quel parent doté d’empathie,
la majorité des gens, observe cette particularité, cet univers spécial qu’est
un bébé. Il faut juste de l’empathie, de l’amour pour le « voir ».
Au dix-neuvième siècle, les
« sachants » étaient abreuvés de données de type matérialisme,
« l’homme est un animal » ou pire « l’homme n’a pas d’âme ».
Il y avait encore des idées esclavagistes dont l’occident venait à peine de
sortir. Il y avait encore la colonisation. Bref, la toute-puissance des
« élites » et états occidentaux sur le monde colonisé avec tout le
mépris, l’arrogance, l’esprit de « supériorité », enfin, ni plus ni
moins que l’attitude des « sachants » envers n’importe quel peuple « administré ».
Ce ne sont que des bases mensongères.
La vérité est qu’il n’existe pas de
« supériorité » chez l’être humain. Il n’y a que des
différences, rien d’autre.
L’intelligence, comme elle était conçue
il y a deux siècles n’était qu’une excroissance de l’aristocratie de l’Ancien
Régime. Ah qu’ils se croyaient « supérieurs » au peuple, jusqu’à ce
que leurs têtes tombent. Ils n’étaient que des crétins arrogants, vaniteux et
superbement déguisés.
L’intelligence n’était qu’une notion
artificielle et fausse inventée par ceux qui se prétendaient « les
élites » et qui n’étaient, répétition de l’Histoire, que de stupides
érudits « éduqués » et gonflés de leurs « savoirs ».
Il y avait aussi le psychopathe, lui
aussi roi du déguisement et de la fausse apparence, incapable de la moindre
empathie, du moindre sentiment. Malheur à ceux qui tombent dans ses filets.
La caractéristique qui distingue un
être humain est sa capacité à « imprégner » l’environnement, vivant
ou non vivant. On peut l’appeler empathie, amour, beauté de l’âme, harmonie,
empathie ou je ne sais quoi.
L’être « non-humain », comme
le psychopathe, ne ressent rien et surtout pas ces qualités. C’est ce qui le
rend « non-humain ». Son attitude ou fausse apparence et son
« intelligence » font que l’on peut faire l’erreur de lui pardonner
ou de lui faire confiance (qualités humaines) ; c’est toujours une erreur.
Il ne ressent rien sauf peut-être la terreur émise par ses proies, dont il se
délecte, peut-être sa seule source de plaisir et de ressenti.
Tout ce qui est basé sur la force
violente contre des êtres vraiment humains, tout ce qui utilise la menace, le
chantage, les représailles, enfin la force brute sans pensée, sans empathie,
sans amour, tout cela est « non-humain ». C’est quelque chose d’autre.
Est-ce qu’on peut devenir « non-humain », ou est-ce que certains
naissent « non-humains », personne ne peut le dire avec certitude.
Tout ce qui nous concerne aujourd’hui, c’est que des êtres calculateurs et à l’intelligence
déconnectée de l’humain ont décidé du sort des « masses », ce peuple
informe et dangereux à leurs yeux, en créant l’Instruction publique comme elle
a été conçue.
Comme ces « penseurs » et ces
« autorités » étaient déconnectés de l’humain, soit qu’ils étaient
« non-humains », soit par leur éducation ou leur milieu
« supérieur », ils étaient incapables d’observer un être « humain »,
un bébé, un enfant ou autre, et de découvrir qu’il n’y avait pas d’égalité, que
tous étaient différents, que certains étaient méchants, mais pas d’autres, etc.
Ils ont donc accumulé et publié un certain nombre de pensées fausses, de
dogmes, de principes étonnants par leur stupidité ou leur méchanceté.
Il est probable que ces
« penseurs » et « autorités » étaient terrifiés à l’idée d’une
nouvelle Révolution française avec sa guillotine décapitant à plein rendement.
1789, 1793 et la Terreur, 1830 et 1848, tout cela terrifiait les autorités et
intellectuels de la « haute société » de la deuxième partie du
dix-neuvième siècle.
Il fallait absolument contrôler,
dominer et maîtriser les « masses » (le peuple
« vulgaire ») par un État tout-puissant, accompagné par une
Instruction publique tout aussi puissante et dominatrice. Il fallait mouler,
former, forger, usiner, formater les enfants et la jeunesse par des méthodes
strictes, sévères, autoritaires, impitoyable, implacables, transformant ces
univers individuels sensibles et autonomes, en membres soumis et obéissants
envers l’autorité de l’État.
Ce fut fait avec l’efficacité et la méthode d’une société industrielle « supérieure » et arrogante broyant toute opposition.
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