vendredi 8 octobre 2021

8. Les mensonges et autres contre-vérités à la base de l'école

L’égalité : tous les enfants naissent égaux et avec les mêmes aptitudes. C’est faux.

Les enfants sont naturellement mauvais et violents : ils doivent donc être « éduqués » pour les rendre « sociables ». C’est faux. Seuls quelques-uns le sont.

Les « masses » : l’idée n’est pas exprimée, mais elle sous-entend que le peuple est une « masse » potentiellement violente à maintenir dans des limites. C’est faux. Le « peuple » est une invention tout comme l’idée de « masses ».  Il n’y a que des êtres, des univers indépendants qui s’associent pour différentes raisons, même s’ils sont en colère et se révoltent face à l’injustice.

L’obéissance et la punition : un ensemble de contre-vérités particulièrement vicieux parce qu’apparemment logiques.

Le professeur doit être autoritaire : c’est faux. Si le professeur connaît son boulot et aime partager le savoir, cette « autorité » naturelle est largement suffisante. L’enseignement a été comparé à une transe hypnotique selon laquelle, le thérapeute doit exercer une autorité sur son patient, sinon l’hypnose ne fonctionne pas. De plus, il n’y a pas besoin d’autorité si l’élève veut apprendre et peut se contrôler. Et s’il ne veut pas étudier ni s’autodiscipliner ce n’est pas un élève par définition.

Système scolaire encore en vigueur aujourd’hui :

a)     Des classes d’enfants du même âge sous-entendant qu’ils sont « égaux » en aptitude. C’est faux.

 b)    Un programme scolaire annuel commun sous-entendant un formatage sur un modèle décidé par l’Autorité. C’est faux.

 c)     Les cours sont dispensés par un professeur sur une estrade, sous-entendant que les élèves écoutent, comprennent et enregistrent les enseignements. Un « univers » n’apprend pas de cette manière. Le principe est faux.

 d)    Des punitions corporelles, c’est-à-dire de la violence physique exercée par les professeurs contre les enfants pour des raisons disciplinaires plus ou moins justes. Cela a duré jusqu’à je pense une époque assez récente, peut-être mai 68, date de la première grande révolte des étudiants et du renversement d’un système autoritaire.

 e)     Des humiliations de l’élève si ses résultats n’étaient pas à la hauteur.

 f)      L’usage de menaces par rapport à l’avenir de l’enfant s’il « ne travaille pas assez » ou pour ses « mauvais résultats ».

 Heureusement, quoi qu’on en dise, le bon vieux temps est une hérésie. Cela n’existe pas. Rétablir l’autorité dans l’éducation est d’une stupidité sans nom. Évidemment qu’il faut de l’autorité pour tenir une classe noyée et révoltée par le décrochage et l’injustice. Mais la solution n’est pas la violence, mais de s’assurer que chaque enfant ou adolescent ne soit pas noyé ni révolté par les injustices.

Que se passerait-il si on mettait des députés ou des sénateurs ou n’importe quel adulte dans une classe, et qu’on leur fasse subir le même traitement qu’on faisait ou qu’on fait encore subir aux élèves, et cela mois après mois, année après année sans avoir la possibilité de fuir ?

Vous auriez de la violence, le professeur passerait par la fenêtre et le Ministère serait dévasté par l’insurrection qu’ils auraient eux-mêmes engendrées.

Notre système éducatif est encore un système méchant mêlé de stupidité profonde, avec une bonne couche d’arrogance et de mépris pour le peuple et pour les êtres humains.

On ne construit pas une civilisation sur une base mensongère. La prochaine civilisation est celle des enfants encore à l’école. Ce qu’on fait aux enfants aujourd’hui, c’est ce qu’on fait à la prochaine civilisation. Mais il y a de l’espoir. La Nature se réveille et va nous faire payer au centuple ce qu’on lui a fait depuis plus d’un siècle, résultat des élites diplômées des écoles de la République. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

5. Pourquoi introduire le Mal dans l'école

Le Mal comporte ou transporte avec lui, une INTENTION, à travers le temps et l’espace, les individus et les sociétés. Pourquoi ? Laquelle ...